CGT de Saint-Gobain Emballage Vauxrot : partager la crise
Tandis que doit, dès lundi, débuter du chômage partiel, la CGT de Vauxrot propose de « partager la misère » avec les usines du groupe.
ALORS que le groupe Saint-Gobain Emballage a, par la voix du directeur d'usine Frédéric Dernicourt, annoncé que la verrerie devait « adapter sa production à la demande à travers des conjoncturels » en profitant de l'arrêt du four 3 « pour des raisons techniques » (l'union du mercredi 14 octobre), la CGT de Vauxrot a décidé de monter au créneau pour « sauver son outil de travail ».
Vendredi, à l'appel du syndicat, une quarantaine de salariés de la verrerie, les Vauxriens comme ils s'appellent, avaient choisi de « s'inviter » au comité d'entreprise et, « sous la pression » reconnaît l'élu CGT Alain Destrain, d'obtenir la venue le jour même de deux membres de la direction du groupe SGE.
« Une usine à un four n'est pas viable »
L'objectif du syndicat était de « faire des propositions à Saint-Gobain Emballage pour partager la misère » avec les autres verreries du groupe.
« Nous avons d'énormes craintes sur le redémarrage des travaux du four 3 et nous savons qu'une usine à un four, ça n'est pas viable économiquement », explique Alain Destrain.
Afin qu'il y ait un « lissage » d'activité entre les différentes usines, la CGT souhaite donc que « soient arrêtées » des lignes pour partager la production de bouteilles, avec un manque de visibilité du marché pour jusqu'en 2011. « C'est le vaccin qu'on veut mettre avant d'attraper la grippe du capital, note Alain Destrain. Une usine a récemment été fermée en Espagne. Nous ne voulons pas être les prochains sur la liste et notre verrerie doit être sur les starting-blocks pour le jour où le marché reprendra. »
« Éviter le plan social »
À Vauxrot, tout le monde a évidemment encore en mémoire le plan social de 2007 qui s'était traduit par la suppression de 118 emplois. « Il y a des solutions alternatives à ce que propose la direction, juge la CGT, aux yeux de laquelle le but du groupe, c'est 10 % de bouteilles en moins, mais 20 % de profits en plus ».
Le groupe Saint-Gobain Emballage emploie actuellement 1 800 salariés en contrat à durée indéterminée, dont 220 à Soissons, des CDI auxquels s'ajoutent des intérimaires, de l'ordre de 80 (expéditions, contrôles…) pour la seule usine de Vauxrot, selon la CGT. Pour le syndicat, il s'agit dès lors de « tout mettre en œuvre pour assurer la pérennité de la verrerie ».
« C'est vrai que s'il y avait un nouveau plan social, nous savons que Saint-Gobain Emballage paierait, mais nous n'en voulons pas, parce que ce serait la mort de Vauxrot », martèle Alain Destrain.
Vendredi, à l'appel du syndicat, une quarantaine de salariés de la verrerie, les Vauxriens comme ils s'appellent, avaient choisi de « s'inviter » au comité d'entreprise et, « sous la pression » reconnaît l'élu CGT Alain Destrain, d'obtenir la venue le jour même de deux membres de la direction du groupe SGE.
« Une usine à un four n'est pas viable »
L'objectif du syndicat était de « faire des propositions à Saint-Gobain Emballage pour partager la misère » avec les autres verreries du groupe.
« Nous avons d'énormes craintes sur le redémarrage des travaux du four 3 et nous savons qu'une usine à un four, ça n'est pas viable économiquement », explique Alain Destrain.
Afin qu'il y ait un « lissage » d'activité entre les différentes usines, la CGT souhaite donc que « soient arrêtées » des lignes pour partager la production de bouteilles, avec un manque de visibilité du marché pour jusqu'en 2011. « C'est le vaccin qu'on veut mettre avant d'attraper la grippe du capital, note Alain Destrain. Une usine a récemment été fermée en Espagne. Nous ne voulons pas être les prochains sur la liste et notre verrerie doit être sur les starting-blocks pour le jour où le marché reprendra. »
« Éviter le plan social »
À Vauxrot, tout le monde a évidemment encore en mémoire le plan social de 2007 qui s'était traduit par la suppression de 118 emplois. « Il y a des solutions alternatives à ce que propose la direction, juge la CGT, aux yeux de laquelle le but du groupe, c'est 10 % de bouteilles en moins, mais 20 % de profits en plus ».
Le groupe Saint-Gobain Emballage emploie actuellement 1 800 salariés en contrat à durée indéterminée, dont 220 à Soissons, des CDI auxquels s'ajoutent des intérimaires, de l'ordre de 80 (expéditions, contrôles…) pour la seule usine de Vauxrot, selon la CGT. Pour le syndicat, il s'agit dès lors de « tout mettre en œuvre pour assurer la pérennité de la verrerie ».
« C'est vrai que s'il y avait un nouveau plan social, nous savons que Saint-Gobain Emballage paierait, mais nous n'en voulons pas, parce que ce serait la mort de Vauxrot », martèle Alain Destrain.
Article paru dans le Journal l'Union le 28 Octobre 2009
Philippe ROBIN
Philippe ROBIN